Au cas où l’Ankoù

La mort est une étrangère qu’on ne veut plus accueillir. Le monde moderne s’étant géolocalisé, il s’est débarrassé des psychopompes qui guidaient les âmes vers d’autres mondes. De toute évidence, nous « disparaissons ». Ce qui est beaucoup plus hygiénique et surtout beaucoup plus impersonnel… Mais heureusement, pour renouveler sans cesse le visage de la mort il y a l’Ankoù. Il est une défroque, où vient chaque année se glisser un nouveau défunt dont la mission pour l’année suivante est de récolter les corps de ceux qui nous quittent. L’Ankoù est l’ouvrier de la mort. Il n’est pas la mort, il est son serviteur, pour un an. Comme tout serviteur, il sait se moquer de son maître et comme tout intérimaire, il ne fait pas carrière. Ce qui l’autorise en toute insolence à bousculer les hiérarchies sociales.

Délaissant les âmes pour faire passer les mots, voici Erwanig l’Ankoù qui s’invite sur scène et dérange un concert d’Erik Marchand. Cette rencontre avec l’ouvrier de la mort s’annonce joyeuse, transgressive et irrévérencieuse.

Informations pratiques