Les Archives départementales d’Ille-et-Vilaine ont lancé en  2020 le projet Agrippa : il s'agit d'inviter les enseignants des élèves latinistes du département à collaborer et à participer à la traduction d’un manuscrit du XVIIIe siècle : « Recueil des plus grands secrets de l’art magique et des pratiques s’opposant aux maléfices ».

 

Description du projet Agrippa

Les 44 pages des conjurations latines sont consultables dans la salle de lecture, mais numérisées et transcrites : elles sont aussi disponibles pour un travail à distance. Les professeurs et les classes découpent et se partagent le texte, en fonction de leurs envies et de leurs besoins pédagogiques, mais toujours dans un esprit collaboratif et de bienveillance.
L’ambition est de parvenir grâce au travail des élèves et de leurs professeurs à la première traduction complète des formules latines de ce grimoire, et rendre ainsi ces formules accessible à tous. 
Certains passages ont déjà été traduits et son à découvrir via l'outil interactif ci-dessous.

Faire vivre l'expérience !

Les classes participantes, pourront échanger et partager, si elles le désirent, sur Twitter ou/et Instagram via le hashtag #ProjetAgrippa et en appelant le compte @archives35 afin de relayer leurs travaux

Le livre des conjurations : un livre de sorcellerie aux Archives départementales

Image de présentation du projet Agrippa
Cliquez sur l'image et découvrez le projet Agrippa

Une rapide présentation du manuscrit

Le livre se présente comme une composition personnelle, un amalgame hétéroclite d’incantations « pour empescher une personne de faire mal et le rendre immobile » ou « pour empescher un ennemis de ne rien dire de mal contre soy ». 

Il s’appuie sur des citations de la Bible et fait régulièrement appel à des mots puissants signalés en rouge dans le manuscrit, des noms de personnages bibliques, d’anges et parfois sont invoqués des mots totalement étranges, ou barbares, tels heloy, safaron ou bien encore utaurauaf. Ce grimoire est bien un livre de magie, un exemple parmi d’autres de ces recueils qui circulaient de manière plus ou moins clandestine en Europe depuis le Moyen-Âge jusqu’à l’époque moderne, à l’instar des fameux Petit et Grand Albert ou de l’Agrippa

Condamné par l’Église catholique et mis à l’Index, ce manuscrit subversif a d’ailleurs servi de pièce à conviction dans un procès qui s’est tenu au Parlement de Rennes.

Vos contacts

Service éducatif

Marion Ferrer

02.99.02.40.00