Ronald subliminal

Texte de Catherine Lefeuvre, direction : Catherine Lefeuvre et Jean Lambert-wild

avec Jean Lambert-wild : Gramblanc et la participation du petit cochon Pompon


Je me souviens de l’ Auguste Ronald Mac Donald. Qu’est-il devenu ? Je l’ai retrouvé abandonné sur un banc, lui qui pourtant était connu par plus de 96 % des enfants américains dans les années 2000. À l’instar de ses pairs relégués à l’image terrifiante de clowns « tueurs », il a été mis au placard comme le symbole d’une mondialisation ringarde et effrayante. Seul, abandonné sur son banc, il est la conscience malheureuse du début d’un siècle qui a perdu la joie simple d’une entrée clownesque. Et pourtant, rien n’empêcherait qu’un clown blanc accompagné de son petit cochon Ponpom, ne refasse avec lui un couple de rigolades, de tartes et de baffes, de chûtes et d’explosions, de faiblesses essentielles et de forces inutiles. Ces retrouvailles sont encore possibles et l’issue de leur collision serait aussi drôle que tragique.

Jean Lambert-wild
 

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