La restauration est une intervention directe et facultative sur un document. Elle intervient en dernier recours, lorsque les actions de conservation préventive et curative n’ont pas permis de lui redonner un état matériel satisfaisant et sécurisé. 

La restauration permet de rendre le document à nouveau consultable et manipulable et lui rend son aspect esthétique originel, sans toutefois masquer les signes du temps
Les documents dans un état de fragilité très avancée, prévus pour des expositions ou des prises de vues font donc l’objet de soins particuliers. 
Lorsqu’ils sont très déchirés, lacunaires ou difficiles à manipuler, les documents sont incommunicables au public. 
Le restaurateur doit rédiger un rapport technique et réfléchir au traitement. Il peut ainsi doser son intervention en privilégiant toujours les produits et les méthodes les plus doux. En effet, toute restauration modifie même légèrement l’état du document et il n’est pas possible de revenir intégralement à l’état antérieur.

Le défi consiste donc à apporter un traitement à la fois discret et efficace, pour permettre au document d’être à nouveau consulté. 

 

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 Les actions que peuvent mener un restaurateur :

  • Supprimer des anciens adhésifs,
  • Nettoyer à l’humide un document, 
  • Atténuer des taches anciennes,
  • Réparer des petites déchirures,
  • Combler des lacunesFaire un doublage au papier Japon,
  • Effectuer une mise à plat.

Plusieurs règles encadrent ces opérations afin de protéger le document de façon optimale. 
Ainsi, il est recommandé de :

  • Rédiger un diagnostic avant chaque restauration et détailler l’état du document, des composants et les traitements envisagés. Il ya toujours plusieurs restaurations envisageables pour un même document, avec plusieurs niveaux d’intervention. Les opérations doivent être expliquées par écrit et éventuellement complétées par des prises de vues photographiques. 
  • Vérifier la compatibilité des matériaux pour ne pas créer d’interactions entre eux. Les nouveaux matériaux ne doivent pas contraindre les plus anciens (colle et papier de renfort neutres et souples...).
  • Favoriser au maximum la lisibilité du document et laisser visibles les opérations de restauration (éviter les retouches, ne pas falsifier un écrit).
  • Garantir la réversibilité des opérations. Tout nouveau matériau doit pouvoir être retiré aisément. Cette notion reste toute théorique, car l’ajout d’un nouveau matériau (colle, papier Japon...) apporte toujours une modification et l’on ne peut pas revenir intégralement au document originel.
     

La restauration d'objets conservés aux Archives départementales

Les Archives départementales conservent aussi des objets qui peuvent nécessiter des travaux de restauration. Si des objets telles des maquettes peuvent être restaurées en interne, certains comme des tableaux doivent être confiés à des spécialistes tels que des doreurs, restaurateurs et restauratices de tableaux, ou de cadres.

Un exemple de ce type de restauration extérieure réalisée pour les portraits officiels de l'empereur Napoléon III et de sa femme, l'impératrice Eugénie. 

L'outil numérique ci-dessous (cliquer sur l'image pour y accéder) vous donnera accès à des interviews des spécialistes ayant participé à ces travaux.

La restauration des tableaux de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie
La restauration d'objets aux Archives départementales

Un autre exemple de restauration d'objet avec une maquette d'un décors de théâtre issu du fonds Proscenium (269J) du nom de la compagnie de théâtre qui a versé ses archives. La vidéo vous permettra de découvrir le travail de notre collègue restauratrice sur cette maquette.

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